La prochaine étude de séroprévalence des anticorps contre le virus SARS-CoV-2 à Genève aura lieu au mois de mai prochain, sur invitation de personnes sélectionnées de façon aléatoire, selon un échantillon représentatif de la population du canton.

Elle permettra une nouvelle photographie de l’immunité collective au sein de la population genevoise. Or, recruter des participantes et des participants puis maintenir leur participation active sur la durée conditionnent la qualité et la fiabilité des études épidémiologiques pour comprendre l’évolution d’une maladie dans une population donnée.  La Pre Silvia Stringhini, responsable de l’Unité d'épidémiologie populationnelle du SMPR des HUG, le rappelait dans l’émission CFQD, sur la Radio Télévision Suisse. 

Après un point sur la situation épidémique actuelle et les moyens de prévention, elle explique l’importance de continuer à suivre l’évolution de la pandémie et les conséquences de la crise sanitaire sur la santé de la population genevoise, dans un contexte où le virus n’a pas disparu.

Dans ce but, les tests sérologiques permettent de connaitre la proportion de la population qui a déjà été en contact avec le virus (même de façon asymptomatique). En outre, la Pre Silvia Stringhini précise qu’un suivi par questionnaires permet d’aller plus loin et de mesurer les impacts de la crise sanitaire sur plusieurs dimensions de la santé, et ce à plus ou moins long terme.

Au-delà du COVID-19, les études d’épidémiologie visent à de identifier quels facteurs socio-économiques agissent sur la prévalence de maladies dans une population donnée, de la toute petite enfance à l’âge adulte et jusqu’au vieillissement. « Il  n’y a pas un seul indicateur déterminant, on parle de contexte et de combinaisons de facteurs qui vont expliquer les mécanismes de transmission, de répartition et d’évolution d’une maladie » souligne l’épidémiologue.

Ainsi, grâce à sa plateforme digitale Specchio-COVID19, l’Unité d’épidémiologie populationnelle peut suivre et interagir de façon plus directe avec les personnes engagées de façon citoyenne dans ses recherches, qu’il s’agisse d’études sur le COVID-19 ou de recherches sur des maladies non-transmissibles. 

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